Qui sommes-nous?



Les 3 MA? Marguerite, Marie, Madeleine.

Trois sœurs qui ont, depuis qu’elles sont toutes petites et grâce à la passion de leurs parents, écumé les salles de ventes aux enchères, rêvé dans les farfouillis de brocantes et appris l’art de la beauté au contact des antiquaires.


Cet émerveillement ne s’est jamais tari.


C'est depuis toujours pour l'homme un salutaire exercice de jouvence, de bonheur, une veine explorée que les ouvriers de l'art veulent sans cesse creuser dans la mine inépuisable et toujours renouvelée du beau. Nos racines auvergnates, nos vacances bretonnes, nos écolages normands, nos sorties vendéennes et nos amis sudistes nous ont appris au fil des ans et des découvertes que la beauté, splendeur du Vrai, n'était pas une niche d'intellectuels ni même le monopole d'une classe.


Elle fait honneur aux plus humbles, aux cachés, aux oubliés souvent, à celui qui a fabriqué cette petite tabatière noyée dans un carton de cartes postales, à celui qui a sculpté la plus fine des marqueteries d’une console de salon un peu reléguée.


En fait, nous avons appris la petite histoire de la grande Histoire de l’art: la beauté qui surgit ici et là intacte, comme une source d’eau vive, nous guettant au détour d’une vieille chaise, d’un bijou de famille, d’une robe de soirée, abîmée, oubliée dans la vénérable poussière du placard de nos grands-mères.


 Dans les yeux des enfants que nous étions, ce n’était pas l’étalage ennuyeux d’un monde fossilisé de vieux machins, mais la naissance, par l’exercice de découverte et de contemplation, d’une vertu proprement artistique et presque philosophique dans la plus pure tradition classique: l’amour du vieux, l’amour du temps long, l’amour de ce qui défie la médiocrité et l’obsolescence, l’amour de ce qui demeure, l’amour de la beauté supplémentaire que la patine du temps a apportée, l’amour de la transmission et disons le, un penchant plus romantique parfois, l’amour de la Ruine, l’amour de ce qui n’existera plus, l’amour d’un art perdu par l’arrogance de la modernité, la pitié pour un objet désuet, fatigué, sans emploi. 


Alors sans le savoir, de façon empirique, notre imagination enfantine découvrait ce que Péguy apprit plus tard à nos consciences d’adultes, l’esprit des cathédrales: «Dans ce temps-là, on ne gagnait pour ainsi dire rien et pourtant il y avait un honneur incroyable du travail. Le travail était une prière et l’atelier un oratoire. Nous avons connu des ouvriers qui avaient envie de travailler, ils chantaient à l’idée qu’ils allaient travailler. Travailler était leur joie-même, la racine profonde de leur être. Nous avons connu ce soin poussé jusqu’à la perfection, cette piété de l’ouvrage bien fait. J’ai vu toute mon enfance rempailler des chaises, exactement du même esprit, du même cœur et de la même main que ce même peuple avait taillé les cathédrales. Il fallait qu’un bâton de chaise soit bien fait, il ne fallait pas qu’il fut bien fait pour le salaire, il ne fallait pas qu’il fut bien fait pour le patron, il fallait qu’il fut bien fait lui-même, en lui-même, pour lui-même; une tradition venue, montée du plus profond de la race, un honneur voulait que ce bâton de chaise fut bien fait. Toute partie dans la chaise qui ne se voyait pas, était aussi bien faite que ce qui se voyait, c’était le principe même des cathédrales. »


En cette année de réouverture de Notre-Dame, nous sommes fières de vous présenter notre site et de rejoindre le long et beau cortège anonyme des petits artistes que l’histoire oubliera mais qui ont mis leur savoir-faire au service de la promesse que nous vous faisons: de la plus petite paire de boucles d’oreilles à la plus travaillée des robes de mariées, nous travaillerons avec l’esprit des Cathédrales! 


Bienvenue sur notre site de sœurs créatrices et

dans la brocante virtuelle mais non moins poussiéreuse

des trois Ma!


La boutique du neuf inspiré de l'ancien...